Dans un futur proche où l’exploration de l’espace a permis la colonisation de la Lune et de Mars, le Major Roy McBride est un ingénieur astronaute de la NASA. Après avoir frôlé de peu la mort lors de la destruction de sa station d’observation à cause d’une surcharge, ce dernier est envoyé en mission pour contacter son père ayant disparu 16 années plus tôt lors d’une mission de recherche de vie intelligente sur Neptune dans un projet nommé LIMA et qui pourrait être en rapport avec ces problèmes rencontrés.
Ce petit Major est un personnage intéressant, refoulant ses sentiments et essayant de rester pragmatique, on s’attache rapidement à lui, qui, dans sa mission, commence une quête personnelle. Refoulant son père mais en recherche son approbation tout en essayant de le comprendre afin de mieux se comprendre lui même, Roy McBride semble être enfermé dans un semblant de cercle vicieux. Cercle vicieux qui, durant le long du film, paraît l’empêcher de s’ouvrir à d’autres opportunités, d’autres personnes, d’autres choix de vie.
Ce film semble être un discours qui vous parle au plus profond de vous même. Un discours et une leçon de vie, vous mettant face à la place que les parents prennent dans votre vie quand ils sont là et surtout quand ils ne sont absents.
A part les relations entre parent et enfant, James Gray met en exergue l’importance des relations sociales entre les hommes, notre besoin de trouver un égal et notre solitude dans l’univers. Nous ramenant à notre nature la plus primitive, un animal social, rappelant un peu 2001, L’Odyssée de l’espace.
Ce discours, traité dans une ambiance oppressante, remets toujours et encore en question la place de l’homme dans l’univers malgré les avancées technologiques. Une colorimétrie étouffante, une musique qui, avec un visuel magnifique, vous plongent dans la solitude de l’espace et de l’âme. Et rien que pour cela, il est recommandé de le voir au grand écran afin que vous puissiez vous y immerger.
Cliff Hanger