THE JOKER : Une Satire Sociétale
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- film critique madagasacar, Joker
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Arthur Fleck habite dans un immeuble miteux avec sa mère à Gotham City. Souffrant d’une maladie mentale le poussant à rire constamment et surtout dans les moments de stress et d’inconfort et incompris par la société, il essaye de gagner sa vie en tant que clown. Un soir, se faisant agresser dans le métro par trois hommes, il se défend en les tuant. Ce geste devenant ensuite un symbole de révolte pour la population de Gotham.
Un film satire, tant bien que sur le plan sociétal qu’individuel, Le Joker raconte la décadence d’un homme à travers la société ainsi que la sensible responsabilité que la société a par rapport à celle-ci.
Regarder un homme se battre face à ses démons tout en essayant de croire en ce monde vous mettra automatiquement face à vos propres responsabilités par rapport aux gens. Dans sa manière d’essayer de sourire et de croire dans les mots de sa mère qu’il soit né pour apporter de la joie dans le monde, et puis voir ses espoirs se faire détruire par la réalité laisse une trace. Cela humanise beaucoup le personnage.
Le film met en exergue l’impact de cette société de consommation, de spectacle, toujours en recherche de divertissement même aux dépens de la dignité d’autres personnes, juste pour se divertir de la misère constante qui règne. Cet environnement toxique dont Gotham est fait, pèse sur ses habitants, et de file en aiguille moule ses propres destructeurs.
A part cela, les 2h de ce film expose magnifiquement comment une personne vit avec des troubles mentaux, les quelques scènes où l’on peut voir Arthur peiner à expliquer aux gens sa maladie, où les problèmes qui retombent sur lui à cause de l’impatience des gens et l’incompréhension représentent le dur quotidien de ces personnes. Avec cela, le désespoir de ne jamais pouvoir se faire comprendre ni se faire aider qui s’ajoute à l’instabilité d’Arthur ;
Si avant dans les animations et films de DC, l’origine du Joker réside dans des accidents avec des substances chimiques, ici le réalisateur semble vouloir montrer qu’à l’intérieur de chacun résidait un Joker qui pouvait s’éveiller selon les évènements pouvant l’affecter durant un morceau de sa vie, une intention que l’on peut retrouver rapidement dans l’un des films d’animation de DC Comics “The Killing Joke” et qui est largement bien développée ici.
Cliff Hanger