Caylah & MEN à l’Is’Art Galerie ; plus qu’un show.
- Rédaction
- Culure, Madagascar, Slam, video mapping
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La slameuse Caylah a encore frappé. Vendredi 19 mai au soir, la foule était impatiente de voir un spectacle qui promettait d’être inédit. Dès le premier riff de guitare, dès la première poésie, le ton était donné ; la soirée serait électrique. Cette fois-ci, Caylah était accompagnée de complices de taille : le groupe MEN composé de Miora, Eric, Naly et Nantenaina qui jouait les fonds musicaux en live, les créatifs du MC Visual encadrés par Matthieu Cretté, qui a agrémenté la scène de l’Is’Art d’un mapping vidéo, et les danseurs Judith et Harivola. Le public était ainsi appelé à une immersion.
Malgré un son qui noyait la voix de la poétesse et empêchait quelquefois la compréhension de ses textes, la vidéo et la musique ont fait vibrer la galerie. En tout cas, Caylah n’a rien laissé au hasard dans sa prestation scénique jusqu’aux improvisations qui se calaient parfaitement avec l’esprit du spectacle.
Engagée, révoltée, consciente comme elle est, Caylah ne s’était pas retenue : droits des enfants, violence envers les femmes, mariage forcé, prostitution, pauvreté, inégalité sociale, autant de sujets que la poétesse a traités dans ses textes. Un répertoire bien pensé pour faire passer les messages.
De son côté, le mapping vidéo a apporté une plus-value conséquente à la mise en scène. Les images, les formes ainsi que les couleurs projetés sur une cage transparente où se tenait l’artiste ont complété ses dires. Encore une fois, MC Visual, qui s’est surtout fait connaître par sa prestation au Louvre lors du seizième sommet de la Francophonie en novembre dernier, a montré le sens de créativité de son équipe.
Si ce spectacle était surtout destiné à soutenir l’association Graine de bitume qui œuvre dans l’humanitaire, et dont Caylah est la porte-parole, celle-ci a du moins pu montrer que les artistes malgaches étaient fort créatifs sous l’impulsion de la collaboration.