Expo : des photos pour revaloriser l’identité culturelle.

Le mois de novembre, c’est le mois de la photo. Depuis 8 ans, l’association de photographes Sar’nao n’a cessé d’organiser divers événements pour marquer ce mois dédié au huitième art. Pour cette année 2017, des expositions, des formations, des concours et des séminaires sont au programme. Ces activités feront le focus sur le thème Revalorisation et préservation de l’identité culturelle. Durant ce mois de novembre donc, l’art est à l’honneur pour faire transparaître cette identité culturelle.

À travers des photos d’archive, l’exposition qui se tient à l’Alliance française d’Antananarivo est un véritable voyage dans le temps et dans l’espace pour découvrir l’identité culturelle des 18 ethnies de Madagascar par le biais de la coiffure. À Madagascar, chaque ethnie a sa spécificité dans l’art de la coiffure. Une bonne chevelure est avant tout un ornement pour mettre en valeur la beauté, mais également un signe de bonne santé.

Taly, Bango, Randrana.

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Quelques photos de l’expo

Si les tresses, appelées randrana ou taly ou bango sont considérées comme l’élément identitaire de la coiffure malgache, leur forme et la manière dont les mèches sont entrelacées ont toutes leur signification particulière pour chaque région de l’île. Chaque forme a également son appellation : tana ivoho, randrana madinika, kiteloanila, kifitoanila, dodoko et didisesy. Elles ne sont pas si anodines selon la personne qui les porte. Dans certaines régions, la coiffure reflète le rang social et le statut matrimonial d’une femme.

Chaque coiffure correspond également à un événement et à une période de vie de la personne ou de l’ethnie. La coiffure des femmes change lors de 3 grands événements : le deuil, les jours de fête et le jour de mariage. Généralement, il est de coutume pour les femmes merina de dénouer leurs tresses pour observer un deuil. Cette manière de dresser sa chevelure s’appelle bango tokana. Pour le mariage, pour les sakalava, la mariée porte souvent des tresses fines avec beaucoup d’ornements. Pour les événements de grande réjouissance tels que le nouvel an, les femmes arborent une coiffure vonkavia, kifapahonotsy, kisaronkisiny,  des tresses qui ont surtout pour objectif de séduire.

En parallèle avec cette exposition intitulée Taovolo malagasy, les photos issues du concours Regards croisé sur l’Océans Indien et les archives des 70 ans de l’AFT sont également installées dans le hall  de l’Alliance française d’Antananarivo. Une visite s’impose ainsi jusqu’au 30 novembre. Avec le concours de l’Omaci, et de l’Anta qui a fourni ces photos, l’association Sar’nao tente de sensibiliser les jeunes pour préserver ces héritages et renforcer l’identité culturelle malgache.

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