Critique cinéma : élément essentiel pour l’essor de l’industrie du cinéma africain
- Rédaction
- Critique Cinéma, Culture261, Madagascar
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L’Association des Critiques Cinématographiques de Madagascar (ACCM) a remis le 7 septembre 2020 à Aina Randrianatoandro son certificat d’excellence délivré par le Programme No’o Cultures à l’issue du concours panafricain de critique de cinéma pour lequel il a remporté le deuxième prix.
Les candidats avaient un mois pour soumettre un texte de critique cinéma sur le court métrage sénégalais « Un air de Kora » de la réalisatrice Angèle Diabang, distribué par la société Sudu Connexion.
Le Programme No’o Cultures est mis en œuvre par l’Association Nord Ouest Cultures en collaboration avec l’Agence Panafricaine d’Ingénierie Culturelle (APIC). Dans le cadre de l’une de ses activités, le Programme a organisé la première édition de la Semaine Panafricaine de la Critique d’Art (SePaCA), prévue se tenir du 20 au 26 juillet 2020 à Ouagadougou (reporté en 2021). Ce concours a été lancée en prélude à la Semaine Panafricaine de la Critique d’Art.
Les critiques pour motivé la création.
Lors de cette cérémonie de remise de certificat, Domoina Ratsara, présidence de l’ACCM a réitéré l’importance d’une critique dans l’industrie du cinéma.
Le critique n’est donc pas l’ennemie du cinéaste mais celui qui apporte un regard extérieur à l’oeuvre pour enrichir la réflexion sur sa portée. Aussi, le critique aide à la visibilité et la promotion d’une œuvre cinématographique.
Le concours de critique, option cinéma, a été créé justement pour dynamiser le cinéma d’Afrique. Les Etats africains travaillent depuis plusieurs années sur l’industrialisation du secteur, autrement dit, sur la professionnalisation des métiers du cinéma (réalisateur, producteur, scénariste, directeur de la photographie etc).
La directrice de l’Office du cinéma et de l’image animée de Madagascar, Dina Valisoa Andriatsisetraina a ainsi honoré de sa présence cette cérémonie pour marquer l’engagement de son département dans la promotion du cinéma malgache, et en particulier de la critique cinéma. Elle a félicité le lauréat et a insister sur la nécessité de la cohésion entre les différents corps de métiers qui travaillent dans l’industrie du cinéma.
Le concours panafricain de critique de cinéma a été organisé en partenariat avec la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC) et la société Sudu Connexion.
Le cinéma malgache face à la critique
Cette journée était également l’occasion pour l’Association des critiques cinématographique de Madagascar de faire savoir son existence. En collaboration avec Gasy Studio Lab, une rencontre avec le réalisateur, le scénariste et l’actrice principale de la série Lova s’est tenue durant cette cérémonie de remise de certificat.
Une projection d’un résumé du film suivie d’une discussion et critique a été organisée. Les échanges étaient animés par Aina Randrianatoandro et Mandimby Maharo, membres de l’ACCM. Devant une audience composée principalement de cinéastes et des partenaires issus du secteur privé, l’exercice a permis de démontrer l’apport d’une critique sur une oeuvre cinématographique. À l’issue de cette séance, les cinéastes malgaches actuels, surtout les jeunes; ont montrer leur volonté à accueillir les critiques comme celles que les membres de l’ACCM exercent.
L’association est d’ailleurs composée majoritairement de journalistes culturelles et cinéphiles qui ont déjà suivi des formations sur le métier de critique, à Madagascar et à l’étranger.
Pour rappel, Culture261 compte actuellement 2 critiques cinéma, dont une suit la formation octroyée par Talents Durban dans le cadre du festival international de film de Durban.