Lova, la novela qui envoûte les téléspectateurs

Une narration qui se déroule sur deux espaces et deux temps différents mais qui s’entremêlent, des dialogues et des scènes qui abordent sans complexe les sujets tabous. Lova, la nouvelle Novela malgache séduit les adeptes des séries télé. Depuis sa première diffusion du premier épisode en mi-aout, ce feuilleton de 120 épisodes anime les discussions sur les réseaux sociaux.

Lova raconte l’histoire d’une jeune fille malgache, étudiante à l’étranger et qui travaille dans des restaurants pour subvenir à ses besoins. Contrainte de rentrer à Madagascar pour s’occuper de sa mère, tombée dans le coma, elle découvre les lourds secrets sur son père.

Cette histoire, c’est le fruit de l’écriture de Ludovic Randriamanantsoa (Le petit bonhomme de riz, fiction, 25 min, 2013), et réalisée par le Toky Randriamahazosoa (Tafasiry, fiction, 10min, 2007).

L’histoire de Lova, le personnage principal incarné par Rotsy Koloina Andriamanantsoa (ConfidentiELLES, documentaire, 23 min, 2020), est ainsi racontée de manière discontinue avec des ellipses et des flashbacks entre son passé, sa vie d’étudiante, et son retour à Madagascar. Deux lignes en parallèle dans le temps et dans l’espace mais qui se croisent dans des détails. Et justement, si Lova envoûte autant les téléspectateurs, ce sont ces détails qui rendent la dramaturge plus complexe.

Les auteurs ont ainsi pris soin de s’attarder sur ces détails, un style d’écriture presque une signature chez Ludovic. D’autant plus qu’il s’est fait assister par d’autres auteurs issus du milieu de l’édition, comme Andréa Razafindrabe et Mampianina Randria, pour tisser cette histoire. Les plans se traînent des longues secondes, l’enchaînement suit une certaine cadence mais rompt volontairement la cohérence, les dialogues sont riches. Tout cela mis en valeur par une image de qualité cinématographique au ton chaud, un magnifique travail fait par l’équipe de production de Gasy Studio Lab.

On regrette seulement la présence consistante de musique de fond tout au long des épisodes. Cela n’enlève en rien pourtant la qualité, présent et stable, de toutes les bandes-son.

On note également la pertinence du casting des acteurs et des techniciens qui ont contribué à la réalisation de cette œuvre. Car non seulement, les acteurs professionnels comme Herizo Rabary (Le fils de Samy, fiction, 23 min, 2015) ou des noms issus du monde artistique et culturel comme Noa Raolona, Aina Zo Raberanto figurent dans le générique, des techniciens reconnus tels que Miora Rabarisoa,  iBemaso Rabearison sont également venus apporter leurs expertises dans le sound design et la postproduction de cette télénovela.

Lova apporte ainsi un vent nouveau au monde des séries télévisées malgaches et est en train de conquérir son public. Cette série est à suivre chaque soir sur la chaîne satellite Novegasy.

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