Page « Mistery » : utiliser les réseaux sociaux pour booster la littérature
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« Mistery » est une page sur Facebook qui partage des histoires écrites par des auteurs amateurs malgaches, évoquant des phénomènes étranges et mystiques. A sa manière, la page attise la passion des internautes pour la lecture mais fait également émerger des talents cachés.
Le réseau social Facebook comme plateforme de lecture, ce n’est pas une tendance apparue à Madagascar ; mais quand une page en particulier retient l’attention de 46 000 « followers », des malgaches amateurs d’histoires fantastiques, le mystère derrière cette engouement nous intéresse.
La page « Mistery » est créée le 23 décembre 2022, elle publie régulièrement des croquantes petites nouvelles en langue malgache qui narrent en exclusivité des faits réels ou des fictions sur les mythes, les légendes, ainsi que les phénomènes paranormaux qui animent souvent la société malgache. La page est surtout nourrie par des auteurs amateurs, mordus par la littérature et aspirés par ces thèmes.
« Cette page a été créée pour le plaisir de partager ces pans d’histoires mystérieuses, inscrites dans la culture malgache et qui suscitent la curiosité, comme l’occultisme, la pratique de la médecine traditionnelle, ou encore les interdits sur les lieux sacrés et les us et coutume typiques des régions de la Grande île… Le but est donc les faire découvrir Madagascar à travers ces récits. « Mistery » tente également de véhiculer l’éducation à la lecture et favorise l’écriture en malgache », annonce le fondateur et administrateur de la page, qui souhaite garder l’anonymat.
La création de « Mistery » a généré une effervescence que ce soit chez les lecteurs que chez les auteurs amateurs. Leur engouement témoigne visiblement l’intérêt de nombreux malgaches à la littérature. Et vue les prix des livres à Madagascar, la plateforme ne fait que faciliter l’accès aux ouvrages littéraires. Bien que ces écrits ne soient pas encore parfaits en structure, le partage sur le réseau incite les écrivains amateurs, surtout des jeunes à se lancer davantage et à se perfectionner en écriture et en recherche. Pour l’heure, ceux qui n’ont pas les moyens d’éditer peuvent déjà se faire connaître et être encouragés par les lecteurs.
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« L’édition d’un livre est un processus long et nécessite des fonds. Par ailleurs, les histoires publiées dans la page réveillent petit à petit l’envie d’écrire et d’éditer. Pour l’instant, « Mistery » collabore avec une petite maison d’édition qui peut soutenir les jeunes écrivains. Le premier ouvrage est sorti le 3 mars, avec la complicité de Mistery Edisiona. La plateforme facilite en effet l’accès à la lecture mais cela ne dévalorise pas pour autant les éditions classiques », confie l’administrateur.
Ce premier livre édité témoigne la volonté des initiateurs de la page d’accourager les talents à concrétiser leur rêve d’auteur.
Les manuscrits parvenus à « Mistery » sont soumis à une sélection avant publication et c’est déjà un pas vers le professionnalisme. Ils sont tranchés selon les valeurs moraux et le côté instructif qu’ils dégagent. Une image d’illustration en guise de couverture accompagne ensuite chaque histoire pour mieux le mettre en valeur.
A Madagascar, Facebook est le réseau social le plus utilisé. Plus de 3 millions de malgaches sont connectés à la plateforme pour le partage et la discution. Mais Facebook fait également l’objet de critique vue l’adduction qu’il génère chez les jeunes. L’idée semble prouver que c’est possible de changer cette tendance. En tout cas, la stratégie de Mistery semble être efficace et prometteur.
« Sur Facebook, la plupart des gens tend à s’attarder sur des publications qui ne rapportent rien et qui parfois altèrent notre mentalité et notre culture, autant donc à partager des choses plus indispensables à l’esprit » conclue l’administrateur de « Mistery ».
RAKOTONDRARIJA
Mahafinaritra, mampangitakitaka, mahavariana, ahafantarana n’y zavatra misy iainan’ny olona hafa s’y n’y zava misy eto an tany, ahatakarana fa Hay misy hery hafa marobe isankarazany manodidina n’y velona.
Misaotra n’y page « Mistery »