Musique : Môta Soa revient humblement avec un EP
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- Culture261, Madagascar, Môta Soa, Musique
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Au bout des 14’46’’, le temps d’écouter les 4 pistes du dernier EP de Môta Soa, nous avons eu du mal à écrire cet article. Beaucoup de questions nous viennent en tête et l’artiste elle-même se les pose dans ces 4 chansons : Ala Tsiny, Aura, Baiko midina, Mpanakanto Ve ?
« Je me suis éloignée de ce qu’on appelle Jazz et Classique, de toute étiquette finalement. S’il fallait porter une étiquette, s’il fallait choisir un style musical, on va dire que je bascule depuis 2011 vers l’Electronica, le New Age, le Trip-Hop » apostrophe Môta Soa. Elle nous livre un EP au son psychédélique. Fidèle à son piano, Môta rajoute d’autres instruments, plus percutants pour nous secouer à vouloir écouter attentivement les textes. Sa voix chante, ou plutôt chantonne des mots, véhicule des idées et perce nos pensées.
La réalisatrice de Tableau Noir fouille notre subconscience. Les idées sont dites comme elle les pense. Ce sont celles que nous tentons obstinément de faire taire. On retrouve pourtant beaucoup de subtilité dans ses titres. Môta s’expose mais ne s’explique pas. Elle explose mais ne s’extirpe pas. Engagée ? Peut-être pas. Révoltée ? Elle ne l’est plus. « J’ai décidé de prendre les choses calmement. Je prends plaisir à faire le ménage à la maison, je fais la cuisine entre deux rendus de vidéos. La musique qui en résulte est ce que vous entendez actuellement » précise-t-elle.
Ainsi, avec Ala tsiny, l’auteure déballe ses tracas, ses débordements et ses addictions. Un voyage intérieur que beaucoup s’y reconnaitront. Un sujet qu‘elle reprend dans Mpanakanto ve ? Mais cette fois ci, Môta repose les problématiques sur un champ plus vaste ; Madagascar et ses déboires.
Elle n’est pourtant pas moraliste. Avec les deux titres au milieu de cet Extented Play, elle opte pour une conscientisation. Elle appelle à la réconciliation, à son amour propre, à nos amours propres.
Mais, cet EP, Môta l’a d’abord fait pour elle, « Si les uns et les autres s’y retrouvent, je serai contente »