Indigo, Lettres de Lémurie et Tsara Soratra : 3 revues qui prônent le Beau
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- Culture261, Indigo revue, Lettre de l, Madagascar, Tsara Soratra
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La revue littéraire Tsara Soratra n°002 est déjà en gestation. La Lettres de Lémurie, une nouvelle parution chez Dodo Vole, est aussi en préparation. Et depuis quelques jours, Indigo, une autre revue d’art et de culture a débarqué dans nos kiosques. Il y a de quoi jubiler pour ce 2e trimestre de 2018.
La première a déjà conquis son public avec ses 2 premières parutions, le numero 000 et le 001 dont les amoureux de la littérature malgache ont pu apprécier des textes exceptionnels. Pour ce nouveau numéro qui apparaîtra le 13 avril prochain, l’éditeur RanjaSoa a encore réuni plus d’une trentaine de plumes de la littérature malgache dans ce trimestriel. Mais surtout, on y découvre une diversité de styles et de formats d’expressions littéraires. La revue est le témoin idéal de notre diversité, une identité qui nous unit.
De son côté, l’édition Dodo Vole continue d’innover et emmène un autre regard artistique. Elle vient d’annoncer la sortie de Lettres de Lémurie pour ce mois de mai. Dans cette nouvelle revue littéraire, éditée à La Réunion, on peut enfin lire des textes inédits d’auteurs du sud-ouest de l’Océan Indien (Comores, Madagascar, Maurice, La Réunion) ou des textes de tous horizons concernant la Lémurie. « La lémurie, ce continent mythique dépositaire d’un rêve d’une humanité lémurifique, c’est-à-dire à notre propre (dé)mesure et selon nos préjugés » selon la définition des initiateurs de la revue.
Elle rend ainsi hommage aux grands précurseurs qui ont déjà nourri notre imaginaire commun : Jules Hermann (1845-1924), Robert Edward Hart (1891-1954), Malcolm de Chazal (1902-1981), Jacques Rabemananjara (1913-2005), Xhi et M’aa. 24 auteurs contemporains contribuent au numéro 1 : Arnaud Léonard – Naivo – Saindoune Ben Ali – Shenaz Patel – Jean-Louis Robert – Soamiely Andriamananjara – Ananda Devi – Touhfat Mouhtare – Emmanuel Genvrin – Johary Ravaloson – Monique Merabet – Amal Sewtohul – Adjmaël Halidi – Monique Séverin – Raharimanana – Mathieu Jung – Johana Rasoanindrainy – Soa Hélène – Ambass Ridjali – Douna Loup – Mialy Ravelomanana – Nassuf Djailani – Rija Al Jonah – Nicolas Gérodou.
Mais en attentant ces deux publications, Indigo, un hybride entre magazine et revue culturelle a fait son entrée dans la liste des ouvrages à avoir. Fruit d’une rencontre entre une des figures de l’excellence malgache, Mihanta Ramanantsoa et le réunionnais Dominique Aiss, Indigo est fière de son identité : hybride participatif, mais surtout, une passerelle de la beauté artistique et culturelle entre les îles. Si Mihanta est la Directrice adjointe de publication section Madagascar de la revue, Dominique, grand amoureux de la littérature a donné à Indigo son envergure « indianocéanie ».
La revue est alors un condensé de beaux textes, de magnifiques photos et d’images. Elle rassemble le meilleur du journalisme et de la littérature, de la création, des artistes et des scientifiques à l’instar de Lova Rabary et Raoto Ramanambe, Catmous James, Dwa, Eris Rabedaoro. On y parle de danse, de musique, de bande dessinée, de théâtre…Indigo, c’est tout d’abord une revue d’art. Tout cela dans un format intemporel de 25cm x 25 cm et 220 pages.
C’est également dans une optique de rendre hommage et de répertorier ces connaissances souvent ignorées, mais qui sont pourtant les piliers de cette indianocéanité culturelle, qu’Indigo fait appel à des contributeurs. Indigo est aussi un magazine culturel trimestriel.
Toutes ces nouvelles parution prouvent que la révolution culturelle, comme l’a prédit Michèle Rakotoson, qui a préfacé le premier numéro d’Indigo, est en train de se réaliser. Cet écosystème est né grâce à ces initiatives privées menées à bout de bras par des visionnaires mais qui ont acté pour sa réalisation. Une prise de conscience collective est ainsi en train d’animer le monde culturel, que ce soit à Madagascar ou dans le bassin de l’Océan Indien. Ces initiatives prouvent notre volonté de vivre ensemble et de remédier aux douleurs d’antan, à la rupture culturelle et à l’ignorance de notre propre identité.