Njaka Kely, le film de Michaël Andrianaly

Un certain Maslow a hiérarchisé les besoins de l’homme et les a classés dans une pyramide. Celle-ci est devenue une référence dans l’analyse de cet être compliqué. Insatisfait, l’homme est toujours à la recherche de ce qu’il n’a pas, du moins si ses besoins de base sont assurés. Une question persiste pourtant : quelle est la limite entre nos besoins et nos désirs ? Un jeune homme a-t-il besoin d’un confort familial, qu’il reconnaitra et qu’on lui reconnaîtra ? A-t-il le choix de poursuivre son propre idéal de vie ou devrait-il satisfaire un besoin partagé par le commun des mortels ?
Notre société moderne a imposé à l’homme cette hiérarchisation des besoins de Maslow. On classifie l’être humain par son statut social, le travail qu’il fait, son appartenance à un groupe. Cette classification oblige ainsi inconsciemment à se conformer à un ordre social établi.

Photo lors d’une projection du folm Njaka Kely .

On impose alors au jeune homme de trouver un travail et de s’y accrocher parce que sans celui-ci, il n’est qu’une particule errante. Cette hiérarchisation propose ainsi au jeune homme de respecter ses aînés et de leur être reconnaissant pour leur bienveillance. Cette pyramide rassure le jeune homme que seul le confort d’un groupe lui protège des aléas d’une future incertaine.
Mais est-ce-que quelqu’un a demandé à ce jeune homme ce qu’il en pense ? Certainement, puisqu’il a sûrement un ami, un confident, un ange gardien…. D’ailleurs, un être complexe comme lui ne peut pas se satisfaire en lui-même. Mais aussi, un être aussi complexe ne peut pas se satisfaire de l’appui d’un autre être semblable à lui aussi. Car ce jeune homme a ses aspirations, ce jeune homme a d’autres rêves, il a soif de liberté. Trop jeune diront certains, immature rapprocheront d’autres.

Njaka Kely
Projection du film Njaka Kely à l’IFM

Ce jeune homme, il s’appelle Njaka Kely. Michael Andrianaly a fait un film sur lui. Ce film fait actuellement le tour des festivals internationaux, et passe de temps en temps sur les écrans malgaches. Ce film ne prétend pas avoir répondu à toutes ces questions, mais il mérite quand même d’être vu pour avoir su les poser.

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