Cette exposition a fait parler d’elle avant même son ouverture au public, pour la finesse des œuvres présentées mais surtout pour le thème qu’elle traite. « Magda », une série de photomontages qui détournent les toiles de maitre pour parler de l’homme d’aujourd’hui et de ses vices. Les œuvres sont de Herifield BEZARA, un prodigue de cette discipline. A ses côtés, Mendrika Ratsima, jeune artiste talentueuse dans l’art plastique, incarne le rôle de Magda, et Kopetha Razafimandimby, cinéaste, s’est occupé de la mise en scène.

Avec Magda, Herifield parle de nos addictions que nous chérissons et qui maitrisent nos vies, aussi insignifiantes ou destructrices soient-elles,. Tabac, alcool, femmes, réseaux sociaux, mais également le travail, le perfectionnisme… Tout y passe. « Ce petit rien devenu tout, qui envahit nos vies, c’est elle, c’est Magda » ironise l’artiste. Une personnification que même Da Vinci et Raphaël salueront sûrement.

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Au-delà d’une simple reprise, les tableaux véhiculent donc des messages, déviés certes de leurs sens originaux, sans juger ni culpabiliser. Au contraire, avec une touche d’humour, Herifield arrive à interpeller notre prise de conscience et notre maîtrise de soi.

L’exposition Magda fait partie de la programmation Novembre Numérique de l’Institut pasteur de Madagascar, visible au hall de l’IFM Analakely jusqu’au 18 novembre. Nous regrettons seulement le caractère trop minimaliste de cette exposition, qui aurait pu avec un peu de mise en scène dans la salle mettre encore plus en valeur l’intention des auteurs.