MIDSOMMAR : Ari Estel joue sur la subtilité

Chez Culture261, on aime le cinéma. Ainsi, pendant les vacances, on vous emmène voir des films d’ici et d’ailleurs. Pour commencer, on vous fait découvrir le film Midsommar, d’Ari Ester.

Après une tragédie familiale, Dani décide de partir pour un voyage en Suède avec son copain Christian et ses amis étudiants pour assister à un festival local. Mais ce qui semble être un agréable séjour au sein d’une communauté isolée et proche de la nature, prend une tournure de plus en plus inquiétante…

Si le film précédent du réalisateur Ari Ester, Hereditary, malgré sa subtilité, affichait assez clairement ses intentions de film de peur, Midsommar se veut plus ambigu. Car si on vous dit qu’il s’agit d’un film d’horreur – et c’est d’ailleurs dans ce genre qu’il est classé – ça serait réducteur par rapport à tout ce qu’il aborde. Il tient autant du film d’horreur que du conte, du thriller, de la fable, du film fantastique et parfois du film d’art et essai.

Le film prend son temps pour poser son ambiance – trop lent diront certains. Ceux habitués aux films d’horreur bardés de « jumpscares » y trouveront à redire. Mais Ari Aster nous propose d’entrer dans l’horreur tout en nous tenant la main. Tout en étant inquiet et effrayé, on ressent ainsi un étrange confort.

Il faut dire que le film est beau (à voir absolument sur grand écran), autant au niveau visuel que dans son accompagnement musical, une atmosphère onirique dans lequel on aimerait presque se perdre… avant que le film nous rappelle ce qui se cache derrière, au cours de scènes très glauques. Si Dani, la protagoniste principale, sorte d’Alice moderne tant effrayée que fascinée par ce nouveau monde, est excellente et brillamment interprétée par Florence Pugh, il y a plus de réserve au niveau des personnages secondaires – les 4 amis étudiants accompagnants la fille -, dont certains sont antipathiques, voire caricaturaux, comme sorti d’un film d’horreur plus classique.

Midsommar n’est pas de ces films habituels où l’on voit fantômes, possessions et où des monstres surgissent de l’ombre dès que les personnages ont le dos tourné. Ari Aster nous propose ici une descente lente, oppressante mais aussi magnifique dans sa vision de l’horreur. Pour peu qu’on fasse l’effort d’y aller.

Ecrit par Cliff Hanger

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