Les dessins de Dwa, sacrés gagnant du prix Paritana
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Dwa est le lauréat du prix PARITANA 2018. C’est une consécration qui lui ouvre ainsi les portes de la prestigieuse Cité Internationale des Arts, une école d’art à Paris, pendant trois mois à partir de septembre. Cette victoire est également celle de son art : le dessin sur le vif.
Car si on connaissait Dwa surtout pour les traits et formes qu’il a posés dans les bandes dessinées, il est également un féru de dessin sur le vif. Ce sont, en effet, ses œuvres personnelles qui ont attiré l’intérêt des jurys. En dehors des dessins connus, qu’il a déjà publiés dans des livres, Dwa amasse également beaucoup de croquis dans son atelier. Il y consacre chaque jour quelques heures pour dessiner, peaufiner ses anciennes œuvres, colorer ses dessins. Il ne se sépare jamais d’un petit carnet, qu’il fabrique lui-même, à chaque fois qu’il est de sortie. On y trouve des scènes de vie, des portraits, des paysages qui l’ont marqué.
Pour le concours Paritana, il a sorti quatre croquis sur la ville d’Antananarivo de ses carnets. Ces quatre dessins sont d’une beauté exceptionnelle et mettent en évidence l’architecture, l’ambiance et les scènes de vie au cœur de la ville des milles. Tous ces dessins, Dwa les a réalisés sur le vif en observant la scène autour de lui. Cette immersion lui permet de sentir une atmosphère qu’il transmet avec finesse dans son œuvre.
La passion et la persévérance sont deux clés de sa réussite.
Cette passion pour le dessin, Dwa a toujours voulu l’élargir. Il a ainsi toujours collaboré avec d’autres artistes dans sa carrière, ce qui l’a amené à faire de la bande dessinée. Sa première expérience avec les planches de bd était une publication dans le magazine collaboratif Madabulle en 2004. Les lecteurs ont découvert, dans ses dessins, à la fois les fruits de son imagination et cette capacité de reproduire la réalité.
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Car en plus de son goût pour le dessin, Dwa s’est forgé aussi un talent pour l’écriture scénaristique. Avec son ami Pov, ils ont alors sorti en 2011 le fameux BD Mégacomplot à Antananarivo et son deuxième tome Coup d’État à Tamatave en 2014 dont il signe les scénarios. S’ensuivent après les autres œuvres collectives telles que Les comptes de morne plage en 2016 où il partage sa plume avec Pov, Farahaingo, Cassiau Hauri et Tojo.
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Toujours à l’afflux de nouvelles histoires et avec une envie de faire transparaître sur papier la réalité, il rejoint encore Pov pour accoucher Lundi Noir sur l’île Rouge en 2017. Puis cette année 2018, avec son ami Liva, 2e prix lors de cette édition de Paritana, ils racontent la difficulté de la vie à La Réunion Kely, ce bidonville tananarivienne. Ce BD est ainsi en quelque sorte sacré vainqueur du prix aussi avec les prix que ses auteurs ont raflés.
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Dwa s’est fait ainsi remarquer par les festivals et a été invité pour participer à d’autres événements encore. De La Réunion à Angoulême, il commence à se faire un nom pour ses BD. Cette reconnaissance, il la doit à sa persévérance et à sa recherche de la perfection. Il compte ainsi développer ses connaissances sur le dessin durant cette résidence à la Cité des arts. C’est également une occasion, pour lui, de tracer son chemin artistique personnel. D’ailleurs, il prépare depuis quelques mois la sortie d’un BD en solo.