Jaomanonga honore la langue malgache du nord avec Tarijara

La langue malgache est riche en dialectes. On dit même qu’il n’y a pas qu’une seule langue malgache mais des langues malgaches. Les variantes de cette langue varient selon les origines des ethnies. Malgré  cette diversité, l’ensemble de ces variantes forme un tout.

On dit également que les langues dialectes sont intranscriptibles à l’écrit et restent des langues parlées. Ainsi, faire de la littérature avec ces variantes serait difficile.

Momo Jaomanonga en a prouvé le contraire. Le jeune écrivain, poète et nouvelliste, s’est fait remarquer par son recueil de textes « Taratasin’i Zaman’i Jao », sorti en 2018. Écrits en langue malgache du nord, les textes parlent de la vie sociale, de politique et d’amour. Momo Jaomanonga écrit particulièrement des textes longs mais bien structurés, proches du parlé pour que la lecture soit fluide.

Fort de ses recherches et de ses rencontres avec les autres hommes et femmes de lettre comme lui, Momo Jaomanonga vient de sortir un nouveau recueil intitulé « Tarijara ».

Si, dans « Taratasin’i Zaman’i Jao », l’écrivain a  publié une vingtaine de lettres, dans son nouvel ouvrage, une trentaine y sont dévoilés. Momo Jaomanonga a déjà écrit certains de ces textes depuis des années. Il les a donc peaufinés et réécrits pour qu’ils soient publiables.

Cet amour de l’écriture, Momo Jaomanonga ne le garde pas seulement pour lui. Ses prochains projets, il compte bien les partager avec la collaboration des membres du groupement des écrivains malgaches, Havatsa UPEM.

Momo Jaomanonga édite ses livres avec ses propres moyens mais avec une qualité professionnelle. Les lecteurs se sont donc rués pour avoir le premier ouvrage, qui est en réédition en ce moment.

Ce deuxième recueil confirme donc la maturité de l’engagement de l’écrivain à mettre en avant la langue Antakarana. Son ouverture vers les autres écrivains de l’île ne fera donc qu’enrichir la littérature malgache.

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